Le 2 avril a lieu la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Elle vise à mieux informer le grand public sur les réalités de ce trouble du développement.
L’autisme est une réalité très présente dans la mesure où ce type de handicap touche 1 personne sur 150 dans le monde.
L’autisme ne tue peut-être pas mais fait mourir à petit feu la personne qui en est atteinte. C’est un véritable fléau qui détruit l’état de santé de la personne, détruit son cercle familial, isole et génère des souffrances.
Une des difficultés rencontrée par les parents d’enfants présentant des troubles de ce type réside dans l’établissement du diagnostic et la mise en place d’une prise en charge efficace. Le monde médical est encore aujourd’hui trop divisé et les différents intervenants ont du mal à s’accorder.
La Recherche sur l’Autisme, que ce soit en France ou au niveau international, progresse et apporte chaque jour de nouveaux espoirs. Les découvertes récentes, la mélatonine, l’ocytocine, pour n’en citer que quelques unes, montrent déjà qu’il est possible de réduire les souffrances et d’aider les personnes atteintes d’autisme à se développer.
Définitions
Selon la classification internationale des maladies de l’OMS (CIM 10), l’autisme est un trouble envahissant du développement qui affecte les fonctions cérébrales. Il n’est plus considéré comme une affection psychologique ni comme une maladie psychiatrique.
Différentes terminologies sont utilisées : Autisme, Trouble autistique, spectre autistique, TED (Troubles envahissants du développement), TSA (Troubles du Spectre Autistique) et ASD (Autism Spectre Disorders).
L’autisme est un trouble sévère et précoce du développement de l’enfant apparaissant avant l’âge de 3 ans. Il est caractérisé par un isolement, une perturbation des interactions sociales, des troubles du langage, de la communication non verbale et des activités stéréotypées avec restriction des intérêts.
Trois éléments cumulatifs caractérisent ainsi l’autisme : un trouble de la communication, une perturbation des relations sociales et des troubles du comportement.
Traitements
Les TSA (Troubles du Spectre Autistique) ne se guérissent pas. Pour beaucoup d’enfants, les symptômes s’améliorent avec le traitement et l’âge. En grandissant, certains enfants atteints d’autisme finissent par mener une vie normale ou quasi-normale. Les thérapies et les interventions comportementales peuvent cibler des symptômes spécifiques et apporter des améliorations considérables. Contrairement à ce qui c’est passait il y a vingt ans, où de nombreux autistes étaient placés en institutions, il existe désormais des solutions plus souples. En général, seuls les individus les plus gravement atteints vivent dans des institutions.
Espoir pour le traitement de l’autisme grâce à une étude sur le syndrome du X fragile
Les personnes atteintes d’une forme héréditaire courante d’autisme pourraient bénéficier d’un médicament testé pour soigner le cancer, selon des chercheurs des universités d’Édimbourg et McGill.
Le syndrome du X fragile est la cause génétique la plus fréquente des troubles du spectre de l’autisme. Il touche environ un garçon sur 4 000 et une fille sur 6 000 et il n’existe aucun remède contre cette maladie.
Des scientifiques ont identifié une voie chimique qui fonctionne mal dans le cerveau des personnes atteintes du syndrome du X fragile. Ils montrent qu’un médicament testé contre le cancer pourrait aussi réduire les symptômes comportementaux de ces autistes. Les chercheurs ont découvert qu’un antifongique naturel, le cercosporamide, peut bloquer la voie chimique en question et améliorer la sociabilité de souris autistes.
L’équipe de chercheurs a identifié une molécule clé – appelée eIF4E – qui pousse le cerveau à produire trop de protéines chez les patients atteints du syndrome du X fragile. Cela peut provoquer des symptômes comportementaux, comme des difficultés d’apprentissage. Cette surproduction de protéines peut aussi causer des déficiences intellectuelles plus graves, des retards dans le développement de la parole et du langage ou des problèmes d’interactions sociales.
Une découverte qui ouvre la voie à des traitements ciblés